Biographie

Lou Parais et le Centre Jean Giono vous accueillent afin de diffuser et faire rayonner l’œuvre de Jean Giono grâce à une visite commentée de sa maison et une exposition permanente à l’hôtel Raffin.  

La maison de Jean Giono, Lou Paraïs, fut son havre de paix, lieu familial et de travail, il y meurt en 1970 dans la nuit du 8 au 9 octobre, après avoir laissé au monde un héritage lyrique et romanesque, le souvenir d’un personnage chaleureux, travailleur, toujours prêt à recevoir ses amis et des inconnus chez lui et un art si particulier et précieux.

Le centre Jean Giono abrite une exposition permanente sur la vie et l’œuvre de l’auteur, le tout agrémenté de vidéos d’archives, lettres, extraits, citations…

Jean Giono est, et restera une figure importante de la Provence, même s’il ne se considérait pas comme un écrivain provençal, et son témoignage rayonne hors des frontières même de la région qui l’a vu naître, grandir et évoluer.

JEAN GIONO
30 mars 1895 – 9 octobre 1970

 

Né en 1895 à Manosque, rue Torte, Jean Giono évolue dans une famille très modeste, son père est cordonnier et travaille au dernier étage de leur maison. La mère de Jean Giono, Pauline, possède un atelier de repasseuse au rez-de-chaussée de la bâtisse, leur appartement se situe au second étage. Jean Giono parle souvent de l’atelier noir et sombre de son père en créant un contraste avec celui de sa mère, lumineux, chaleureux et qui sent bon. Il est choyé par sa famille tout au long de sa vie, il est fils unique. La famille est heureuse, et sa quête au bonheur perpétuelle dans ses années d’adultes seront probablement liées à l’atmosphère de sa jeunesse, qui fut seulement troublée par la Première Guerre mondiale.

Il va à l’école jusqu’à l’âge de 16 ans (1911), il décide alors d’arrêter lorsqu’il voit son père vieillir et faiblir, Jean-Antoine avait, en effet, 50 ans lorsque Jean Giono vient au monde, il veut aider à l’économie du foyer. Il travaille donc à la banque d’escompte de Manosque jusqu’en 1929, période entrecoupée par la Première Guerre mondiale à laquelle il participe dès 1915 et qui laisse en lui un profond traumatisme (et un profond pacifisme) dont il ne parle que dans Le Grand troupeau  en 1931, plusieurs années après. En effet, il est mobilisé sur des fronts dangereux et très meurtrier (Verdun, Kemmel…), ce qui laisse des traces indélébiles sur Jean Giono.

Pendant cette guerre, il correspond avec une certaine Elise Maurin, passionnée de poésie, il finit par l’épouser en 1920, quelques mois après le décès du père de Jean Giono. De leur union naissent deux filles: Aline (1926) et Sylvie (1934).

Après la guerre, il retourne à la banque, il continue sa collection de Classique Garnier commencée dès son entrée dans la banque, se sont les ouvrages les moins cher, les seuls qu’ils puissent se payer. Il continue d’écrire derrière les bordereaux d’envoi et s’essaye toujours à la calligraphie, comme avant la guerre, mais son désir décrire est bien plus fort.

Le succès de Jean Giono ne survient qu’après sa rencontre, en 1922, avec Lucien Jacques, artiste multi talents possédant une connaissance et un réseau dans le monde littéraire très conséquent. Lucien Jacques sera son plus grand et fidèle ami pour le reste de leur vie.

Il découvre d’ailleurs le talent de Jean Giono, grâce à un poème: Accompagné de Flûte, publié dans une des revues qu’il fait publié. Pendant 2 ans, une riche correspondance s’établit entre eux, ils finissent par se rencontrer en 1924.  

Le premier roman (Colline) que Jean Giono publie en 1929 est un véritable succès, mais ce n’est pas le premier texte qu’il soumet aux éditeurs Grasset, c’est d’abord Naissance de l’Odyssée refusé par Grasset qui sera le premier livre achevé par Jean Giono. 

Suite à Colline, les succès s’enchaînent, avec Un de Baumugnes la même année puis Regain en 1930, le tout formant cette très connue Trilogie de Pan.

En 1929, suite au crash boursier, la banque de Jean Giono se voit contrainte de fermer, c’est là qu’il se lance véritablement et décide de devenir écrivain à plein temps. Avec l’argent qu’il a déjà récolté grâce aux ventes des livres publié, et contraint de déménager de son appartement de service, il achète le Paraïs en 1930 où il installe toute sa famille (Jean, Elise, Aline et plus tard Sylvie, mais aussi la grand-mère d’Elise, sa belle-mère, sa propre mère et son oncle et de façon occasionnelle Lucien Jacques devenu membre à part entière de la famille Giono).

 

 

 


Disputé par Gallimard et Grasset, Jean Giono est très prolifique et a beaucoup de succès. Malgré quelques ombres aux portes de la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle il sera incarcéré non pas une fois mais deux. Une fois pour pacifisme et une autre pour collaborationnisme. Cette période s’avère difficile autant financièrement que moralement pour Jean Giono, il ne peut sauver personne.

Il fait de sa maison un refuge pour ceux dans le besoin et tente tant bien que mal de les soutenir et les aider.

 

 

 

Aujourd’hui la littérature de Giono est considérée comme inclassable, il est resté loin des courants littéraires et n’a même jamais cherché à en suivre un. Il a toujours aimé raconter des histoires, mais à les écouter aussi avec son père.

  • Pour plus d’information : de Pierre CITRON Giono, 1895-1970, Ed. Seuil, 1990

  • Crédits photos : Coll. AAJG