Prix Jean Giono

Créé à l’initiative de Monsieur Michel Albert, Président des Assurances Générales de France, en 1990, le Prix Jean Giono a été ensuite repris par la Maison Yves Saint Laurent, en 1992. Il est présidé de droits par Sylvie Giono et l’a été par Pierre Bergé jusqu’au Prix Giono 2016. Le prix lui-même est traditionnellement doté de 10.000 euros par la Fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent.

Si le prix est décerné chez Drouant c’est parce qu’il compte, dans son jury, deux membres de l’Académie Goncourt : Tahar Ben Jelloun et Paule Constant, présidente du prix Jean Giono. Le jury est aussi composé par Metin Arditi, David Foenkinos, Franz-Olivier Giesbert, Sylvie Giono, Robert Kopp, Gilles Lapouge, Vera Michalski, Marianne Payot et Yves Simon.   (extrait de Livre Hebdo nov. 2019)

Décerné au meilleur “raconteur d’histoires”, il récompense un ouvrage en français laissant une large place à l’imagination, dans l’esprit de Jean Giono.  Il est parrainé par la Fondation Jan Michalski. Les jurys se déroulent à Paris en automne.

Prix Giono 2022

L’histoire retrace la vie de Liam, père de Aru, qui part à la chasse. Lorsqu’il revient, il doit faire face au corps, sans vie, de sa femme à côté de son fils, des traces de pattes d’ours à proximité, elle a protégé la vie son enfant en sacrifiant la sienne. Pour Liam, la nature sauvage n’est pas faite pour Aru, il le confie donc à une autre famille.

“On était des loups” de Sandrine Collette

Prix Giono 2021

L’histoire se passe à Marseille en 1942, Helen, chanteuse anglaise sans succès, est contrainte à une hospitalisation. 
Elle se refuse à laisser ses enfants de peur qu’ils ne soient recueillis séparément en son absence. Les enfants emménageront dans une cachette sur les toits où vivent déjà des marginaux et toute une population encore inconnue. C’est le début de leurs aventures, pleines de surprises et de dangers.
 
“Sur les toits” de Frédéric Verger

Prix Giono 2020

L’histoire d’une fratrie qui grandit au Gour Noir, une vallée perdue au milieu des montagnes. Marc passe son temps à lire en cachette, Mathieu entend penser les arbres, Mabel éblouit par sa beauté sauvage et Luc parle aux animaux, espérant devenir l’un des leurs. Ils travaillent tous pour Joyce, le propriétaire de la centrale, des carrières et du barrage.

“Buveurs de vents” de Franck Bouysse

Prix Giono 2019

En septembre 1943, dans un petit village du Finistère, l’ancien officier colonial Paol, le grand-père du narrateur, est arrêté par la Gestapo suite à une dénonciation anonyme et pour un motif inconnu. Incarcéré à la prison de Brest avec des prisonniers politiques, il est conduit dans des camps, d’abord en France puis en Allemagne. Armé de son imagination, le romancier reconstitue son destin.
 
“La part du fils” de Jean-Luc Coatalem

Prix Giono 2018

L’auteur met en scène l’histoire de Kewei, né en 1950 dans une famille de paysans chinois, au pied de l’Himalaya. Au marché, aux champs et même à l’école, il dessine du matin au soir. Repéré par un garde rouge, il échappe au travail agricole et part étudier aux Beaux-Arts de Pékin, laissant derrière lui sa mère, sa jeune épouse et leur fils. Devenu peintre du régime, son ascension semble sans limites. Mais, bientôt, l’histoire le rattrape.

“Maîtres et esclaves” de Paul Greveillac

Prix Giono 2017

L’auteur relate ses conversations avec son grand-père, le général Crépin, ses souvenirs de la Résistance et de la guerre. Il y questionne les valeurs du courage, du mépris de l’argent, de la carrière et de la fidélité. Il s’interroge sur l’oubli contemporain de l’intérêt général, du souci d’autrui, du respect du passé et de la grandeur.
Premier roman de Jean-René Van der Plaetsen, directeur-adjoint du Figaro Magazine.

“La nostalgie de l’honneur” de Jean-René Van Der Plaetsen

Prix Giono 2016

Enlevé dans le désert par un groupe de djihadistes avec ses parents et ses frères, Baptiste, après plusieurs semaines de captivité, est le seul à être libéré. Ponctué d’hésitations, de silences, son débriefing laisse apparaître des zones d’ombre, des secrets qu’il tient à garder. Le garçon semble aussi avoir perdu la mémoire d’événements importants. Peu à peu, néanmoins, se révèle l’histoire extraordinaire et cruelle de celui à qui ses ravisseurs ont donné le nom d’un renard du désert : Yumaï.

Alain Blottière est un écrivain français né en 1954 à Neuilly-sur-Seine. Auteur de romans, de récits de voyage et d’essais, son œuvre primée à plusieurs reprises, se caractérise par son inspiration exotique (l’Égypte, les Îles de la Sonde…) et souvent historique (l’Antiquité, le XIXe siècle…), où se révèle sa profonde nostalgie pour un âge célébré (l’enfance et l’adolescence). 

Prix Giono 2015

Tout sourit à Skandar Hayek, homme d’affaires libanais prospère et respecté. À la tête d’un négoce de tissu, il règne sur son usine et sur son clan. Depuis la terrasse ensoleillée de la villa familiale où il passe le plus clair de son temps, le narrateur, qui est aussi le chauffeur et le confident du vieux Skandar, observe et raconte cet âge d’or que rien ne semble devoir vraiment ternir. Jusqu’à ce que l’impensable se produise : un matin, le patriarche s’effondre devant ses ouvriers médusés. Dans la querelle de succession qui s’ouvre alors, et la guerre civile qui éclate, les femmes de la villa devront faire taire leurs disputes, affronter les milices et leurs chefs prédateurs : prendre le pouvoir, en somme.

“Villa des femmes” de Chrif Madjani

Prix Giono 2014

Dans ce roman aux accents autobiographiques, Fouad Laroui met en scène un ingénieur d’origine marocaine, Sijilmassi. Celui-ci s’interroge sur le sens de sa vie et décide de revenir aux sources, dans le pays de ses ancêtres. Arrivé à l’aéroport de Casablanca, il entreprend de rejoindre la ville à pied, ce qui lui vaut de rentrer chez lui encadré par deux gendarmes…

Né en 1958 au Maroc, Fouad Laroui est ingénieur et docteur en sciences économiques ; auteur talentueux, il place sa passion pour la littérature au-dessus de tout et son récit, l’Etrange affaire du pantalon de Dassoukine a déjà remporté le Prix Goncourt de la nouvelle en 2012. 

Prix Giono 2013

Dans son dernier roman La Première Pierre, Pierre Jourde revient sur des événements qui en 2005, ont défrayé la chronique. Lors de la parution d’un de ses livres, Pays perdu, une partie des habitants du village d’Auvergne dont il était question dans le récit s’est livrée à une tentative de lynchage de l’auteur et de sa famille. La célébration juste et réaliste d’un village aimé avait été reçue par certains comme une offense… La Première Pierre retrace donc les événements violents qui ont suivi la parution de Pays perdu, et propose l’analyse passionnante de leurs causes. Ce roman offre aussi une magnifique démonstration des puissances de la littérature, en même temps qu’un récit vibrant d’émotion et d’admiration pour ces contrées et ces gens qui vivent dans un temps différent de celui des villes.

“La première pierre” de Pierre Jourde

Liste des lauréats des années précédentes :

2012 : François Garde pour Ce qu’il advint du sauvage blanc, éditions Gallimard

2011 : Metin Arditi pour Le Turquetto, editions Actes Sud

2010 : Charles Dantzig pour Pourquoi lire ?, éditions Grasset

2009 : Dominique Fernandez pour Ramon, éditions Grasset

2008 : Amélie Nothomb pour Le Fait du prince, éditions Albin Michel

2007 : Jacques Chessex pour Le Vampire de Ropraz, éditions Grasset

2006 : Pascal Quignard pour Villa Amalia, éditions Albin Michel

2005 : Danièle Sallenave, pour La Fraga, éditions Gallimard

2004 : Pierre Moinot pour Coup d’Etat, éditions Gallimard

2003 : Robert Merle pour Le Glaive et les Amours, éditions de Fallois

2002 : Serge Rezvani pour L’Amour en face, éditions Actes Sud

2001 : Jean Raspail pour Adios, terra del fuego, editions Albin Michel

2000 : Ahmadou Kourouma pour Allah n’est pas obligé, éditions du Seuil

1999 : Jean d’Ormesson pour Le Rapport Gabriel, éditions Gallimard

1998 : Sylvie Germain pour Tobie des Marais, éditions Gallimard

1997 : Jean-Marie Le Clezio pour Poisson d’or, éditions Galimard

1996 : Michel Déon pour La Cour des grands, éditions Gallimard

1995 : Vladimir Volkoff pour Le Grand Tsar blanc éditions de Fallois

1994 : Jacques Laurent pour L’Inconnu du temps qui passe, éditions Grasset

1993: Félicien Marceau pour La Terrasse de Lucrezia, éditions Gallimard

1992 : François Nourissier pour Gardien des ruines, éditions Grasset

1991: Michel Calonne pour Les Enfances, éditions Viviane Hamy

1990 : Yves Beauchemin pour Juliette Pomerleau, éditions de Fallois.