Le désastre de Pavie 

 

Le désastre de Pavie (1963)

  • Editeur : Gallimard Folio Histoire 
  • Genre : essai
À propos

“Le désastre de Pavie, cest loccasion inespérée pour un romancier de raconter une histoire vraie qui est en soi totalement romanesque.
D’entrée, les personnages sont campés : un beau roi, séducteur, dont lappétit de vivre na dégal que lambition dêtre le prince des Arts et des Lettres, fasciné quil est par la Renaissance italienne quil vient de découvrir de lautre côté des Alpes ; en face, un personnage sombre, ombrageux, obsédé par son salut au point, dans quelques années, de renoncer à son formidable trône et pouvoir sur lAllemagne, lAutriche, les Flandres, lEspagne et le Nouveau Monde, puis se retirer dans un couvent et y vivre de macérations.
Entre la superbe et laustérité, la bataille de Pavie en décidera autrement, le roi de France sera vaincu, emprisonné à Madrid, devra jurer la paix puis se parjurer, une fois libéré.
Giono na pas à forcer son talent pour narrer cet incroyable scénario.

Notes sur l’affaire Dominici

unnamed (2)

 

Notes sur l’affaire Dominici (1955)

  • Editeur : Gallimard – Folio
  • Genre : essai
À propos

“« Je ne dis pas que Gaston Dominici n’est pas coupable, je dis qu’on ne m’a pas prouvé qu’il l’était », écrit Jean Giono dans ce petit livre, qu’il a divisé en deux parties. La première est composée de notes d’audience prises à chaud, pour ainsi dire, et mises au net ensuite. Ces notes sont d’un grand écrivain. Elles éclairent les insuffisances du procès. Elles mettent en lumière bien des points qui sont restés dans l’ombre, elles font ressortir des subtilités que personne jusqu’ici n’avait aperçues. En premier lieu « nous avons affaire à un procès de mots », dit Jean Giono. En effet, l’accusé parle un langage primitif, sans syntaxe ; on transcrit ses déclarations et on l’interroge dans un autre langage, le français officiel. Cette simple remarque pourrait bien tout remettre en question.
Dans la seconde partie, qui est un morceau éblouissant, l’auteur esquisse une description du caractère de l’accusé et des témoins. En s’appuyant sur la vie des paysans de la Durance qu’il connaît bien, sur les conditions géographiques, voire historiques, il reconstitue avec une impressionnante plausibilité ce qu’ont été la vie, les pensées, ce qu’est même la sensibilité du fermier de la Grand Terre, personnage homérique, paysan rusé, mais jamais individu médiocre.
Un livre comme celui-là est plus qu’un témoignage : c’est un faisceau de lumière braqué sur la justice.”

arcadie arcadie

9782070422043_1_75

 

Arcadie…Arcadie… (2002)

  • Editeur : Gallimard – Folio
  • Genre : essai
À propos

“La provence, moderne arcadie, modèle des contrées heureuses et paisibles, avec ses oliviers argentés, le profil des collines et les couleurs changeantes des bois, les paysans au travail, l’huile d’olive et la vigne.

Giono en connaît chaque chemin, chaque pierre, chaque torrent, chaque odeur et chaque bruit. avec lyrisme et poésie, il offre une longue promenade à la rencontre de son pays et de ses hommes simples.”

Voyage en italie

818z56qO6zL

 

Voyage en Italie (1953)

  • Editeur : Gallimard – Folio 
  • Genre : essai
À propos

“De Manosque à Florence, en passant par Milan, Venise, Padoue, Bologne, voici l’Italie de Jean Giono, romancier du bonheur. Le lecteur le suivra dans ses découvertes, avec un plaisir extrême. À chaque pas, le paysage et les êtres apportent leur leçon. Giono sait traduire le message d’une allée de cyprès sur une colline, du froncement de sourcils d’un Milanais, du battement de cils d’une Vénitienne. Il est délicieux de voyager avec un tel guide. »

Village

KB2765_C29_01, 31-03-2005, 13:05,  8C, 3146x3790 (2806+1947), 100%, Hogtep_Literat, 1/100 s, R41.2, G25.3, B33.6

 

Village (1950)

  • Editeur : La Manufacture
  • Genre : essai
À propos

“C’est au village que les travaux et les jours ont toute leur noblesse’, ainsi commence le récit de Jean Giono: Village. Le village en question est Lalley, où habitait l’artiste Édith Berger. Elle fit aussi les illustrations pour ce court récit que Giono écrivit en février 1950. Son biographe, Pierre Citron, a noté que ce récit avait été écrit dans le style tardif ‘désinvolte, acéré’ de Giono mais qu’en réalité le thème était pour lui périmé. Il régnait encore dans ce village l’ambiance bucolique des poèmes de Virgile, un environnement paisible, exempt des démons qui apparaissent dans un autre livre de Giono issu de cette période, Faust au village. Cette nostalgie était nourrie par des pensées tourmentées sur la France de l’après-guerre: Giono était à la recherche du bonheur de la période de son enfance.

Giono a écrit sur la simplicité et le naturel de la vie à la campagne. Il voyait comme les deux ennemis de l’homme moderne: la vie citadine et l’intelligence. En revanche il y a les alliés naturels: paysage et intuitions, animaux et traditions ancestrales. Il espérait que les paysans se révolteraient contre la modernisation de la vie; cependant, dans son propre récit (Village) ceux-ci ne s’y préparent pas. ‘S’il parle de bon ou de mauvais caractère, soyez assuré que c’est de bêtes et non de gens qu’il s’occupe’. Un autre propos du livre: ‘Notre époque d’électricité (ne disons pas plus), qu’est-ce qu’elle est capable de voir dans un mouton, à part des côtelettes!”

Virgile

9782283028964_1_75

 

Virgile (1947)

  • Editeur : Buchet Chastel Les Auteurs De Ma Vie
  • Genre : essai
À propos

“Dans la vie d’un lecteur, certains auteurs occupent une place à part – lectures inaugurales, compagnons de tous les jours, sources auxquelles on revient.
La collection « Les auteurs de ma vie » invite de grands écrivains d’aujourd’hui à partager leur admi- ration pour un classique. Elle reprend le principe des « Pages immortelles », publiées dans les années trente et quarante chez Corrêa/Buchet Chastel : chaque volume se compose ainsi d’une présentation de l’auteur choisi, suivie d’une anthologie personnelle.
Ces rencontres extraordinaires, ici partagées, sont pour le lecteur de belles occasions de relectures ou de décou- vertes.
Jean Giono brosse un portrait très personnel et émou- vant de Virgile, depuis sa naissance dans sa Lombardie brumeuse jusqu’à sa mort prématurée. La présentation d’une centaine de pages oscille entre essai, récit et rêve.
Giono nous livre son Virgile, il raconte le poète autant qu’il se raconte lui-même, dans une langue gracieuse et infiniment poétique.
« Il a mis toute sa terre dans ses vers. Oh, pas à la façon des journalistes, des reporters, des photographes, et de ceux qui écrivent dans la réalité, qu’ils disent. Il a mis toute sa terre, l’ayant au préalable broyée soigneuse- ment sur son coeur et réduite en fine poudre d’or, en sève et en fumée de brume, pour qu’il puisse en com- poser en toute liberté une terre qui sera valable pour toute la terre. »

Triomphe de la vie

1554323152016149

 

Triomphe de la vie (1941)

  • Editeur : Gallimard – L’Imaginaire
  • Genre : essai
À propos

“Dernièrement j’étais à Marseille pour quelques jours. Dès la première après-midi, la pluie; la boue et le froid me forcèrent à me réfugier au café. La foule aussi rendait la rue impraticable aux vivants. C’était une agglomération déambulante d’êtres éteints; une pâleur de chandelle coiffée, des vêtements de goudron, pas la moindre couleur même aux yeux; tout ça tellement loin dans la profondeur de l’enfer qu’on ne pouvait même plus l’appeler. Je me disais : « Pour courir derrière il faudrait un saint… » Je ne suis pas un saint.
Je vais dans un petit café, qui n’a pas du tout l’aspect marseillais. A un moment ou à un autre je suis allé dans presque tous les grands cafés de Marseille, soit qu’on m’y ait donné rendez-vous, soit que… je ne sais jamais quoi faire dans ces villes.”

Provence

9782070392964_1_75

 

Provence (1957)

  • Editeur : Gallimard – Folio
  • Genre : essai
À propos

«Giono a beau se défendre d’être un écrivain provençal, il a trop habité la Provence et est trop habité par elle pour résister à ceux qui lui demandent d’en parler. Toute sa vie, il a ainsi écrit de courts essais, des préfaces, des articles. Ce sont eux qui sont réunis dans ce recueil.
La Provence n’est plus ici le lieu, à demi transformé par l’imaginaire, où il a situé le plus grand nombre de ses romans. Le but, dans ces essais, est de la montrer telle qu’il la connaît et telle qu’il la voit, c’est-à-dire très souvent à l’opposé des poncifs qui se sont accumulés sur elle. De ce pays, Giono donne une vision renouvelée par l’acuité de son observation, par son sens des couleurs et le bonheur de ses images. […] Mais qu’on ne s’attende pas à trouver en Giono un guide touristique. La vision qu’il donne de la Provence est inséparable des personnages et des histoires qu’il y a fait vivre dans son oeuvre de fiction. Cela est si vrai qu’elle évolue en même temps que cette oeuvre. La Provence que montre Giono dans les années 50 et 60 n’est plus celle qu’il montrait avant la guerre. Lire à la suite ces textes écrits sur la Provence à divers moments, c’est embrasser d’un coup le parcours si particulier de cette oeuvre».
Henri Godard.

Ecrits pacifistes

9782070452002_1_75

 

Ecrits pacifistes (1939)

  • Editeur : Gallimard – Folio
  • Genre : essai
À propos

“« Ce qui me dégoûte dans la guerre, c’est son imbécillité. J’aime la vie. Je n’aime même que la vie. C’est beaucoup, mais je comprends qu’on la sacrifie à une cause juste et belle. J’ai soigné des maladies contagieuses et mortelles sans jamais ménager mon don total. À la guerre j’ai peur, j’ai toujours peur, je tremble, je fais dans ma culotte. Parce que c’est bête, parce que c’est inutile. Inutile pour moi. Inutile pour le camarade qui est avec moi sur la ligne de tirailleurs. Inutile pour le camarade en face. Inutile pour le camarade qui est à côté du camarade en face dans la ligne de tirailleurs qui s’avance vers moi. » Ce volume réunit «Refus d’obéissance» (1937), «Précisions» (1939) et «Recherche de la pureté» (1939), trois textes pacifistes d’un homme qui n’oublia jamais l’horreur de la Première Guerre mondiale.”

Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix

61o3csdWD3L

 

Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix (1938)

  • Editeur : Heros Limite Feuilles D’herbe
  • Genre : essai
À propos

“La Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix est écrite durant l’été 1938, entre le début juillet et la mi-août. Jean Giono la rédige dans une atmosphère de bouleversement. En pacifiste convaincu il sait que depuis l’Anschluss les Français se préparent de plus en plus à la guerre et sont prêts à la faire. Son intention n’en est que renforcée?: «?Continuer à combattre, écrit-il le 16 mars dans son journal, contre le militarisme et forcément commencer par lutter contre celui de ma patrie.?» Or abattre la guerre, c’est abattre l’État, quel qu’il soit.
Cet éloge de la pauvreté et de la paix nous force à nous retourner sur la figure du paysan, mais aussi à questionner une société occidentale se donnant en modèle et refusant de fait toute contestation.

Recevoir cette lettre et la lire c’est un peu devenir paysan soi-même, c’est regagner le droit d’être libre et autonome.”